2 minutes suffisent pour rester informé : Révision à la hausse du PIB américain ; préoccupations inflationnistes exprimées par la BCE et chute de l'euro

Que faut-il savoir ?

Avec un recul de 0,6 % au lieu de 0,9 %, la contraction de l'économie américaine au deuxième trimestre (T2) a été moins marquée que prévu. Les dépenses des ménages et les investissements privés dans les stocks ont été révisés à la hausse, mais les chiffres ont confirmé deux trimestres consécutifs de contraction, ce qui constitue une récession dite technique. Parallèlement, l'indice préliminaire des directeurs d'achat aux États-Unis est tombé à 45 en août contre 47,7 en juillet, son plus bas niveau depuis 27 mois, suite au ralentissement de l'activité commerciale. Toutefois, le président Joe Biden a récemment rejeté les allégations selon lesquelles l'économie américaine est en récession, affirmant que des signes de progrès étaient perceptibles.

Dans le monde

Selon le procès-verbal de la dernière réunion de la Banque centrale européenne (BCE), le niveau élevé de l'inflation, le ralentissement de l'activité économique et les goulets d'étranglement de l'offre résultant de la crise ukrainienne « assombrissent considérablement les perspectives pour la seconde moitié de 2022 et au-delà ». En revanche, la réouverture de l'économie après les périodes de confinement liées au Covid-19 et la vigueur du marché de l'emploi constituent des facteurs positifs. La BCE a relevé ses taux de 50 points de base (pb) en juillet, bien que certains membres du comité de politique monétaire aient été plutôt partisans d'une hausse de 25 pb « compte tenu des risques de récession qui se profilent ». La dépréciation de l'euro a fait craindre une aggravation de l'inflation ; la semaine dernière, la monnaie unique est tombée à son plus bas niveau depuis 20 ans face au dollar américain, avant de regagner du terrain.

Le chiffre à la une : 100 %

La plus grande place boursière chinoise a renforcé ses règles concernant les obligations vertes dans le but de lutter contre le « greenwashing » et de renforcer la confiance des investisseurs à leur égard. Selon les rapports, la Bourse de Shanghai exigera désormais que 100 % du produit des obligations vertes soient affectés à des projets écologiques, contre 70 % auparavant. Cette initiative s'inscrit dans le cadre des nouveaux Principes chinois relatifs aux obligations vertes que l'autorité de régulation des marchés financiers du pays a instaurés fin juillet. Environ 109,5 milliards USD d'obligations vertes chinoises ont été émises l'an passé, mais seules 60 % d'entre elles étaient conformes aux normes mondiales en vigueur dans ce domaine, selon la Climate Bonds Initiative.

Le bon mot : OPEP+

Alliance de nations productrices de pétrole brut constituant une extension de l'Organisation des pays exportateurs de pétrole (OPEP). Représentant plus de 90 % des réserves de pétrole avérées à l'échelle mondiale, l'OPEP+ coordonne les politiques pétrolières des pays participants et vise à maintenir la stabilité des marchés pétroliers mondiaux. Suite aux déclarations du ministre saoudien de l'énergie selon lesquelles l'OPEP+ pourrait réduire sa production pour soutenir les prix, les cours du pétrole ont bondi de près de 4 % mardi dernier avant de se replier dans le courant de la semaine, les marchés craignant que la hausse des taux d'intérêt américains n'affaiblisse la demande.

À venir

Une série d'indicateurs concernant la zone euro sera publiée mardi, dont les indices du climat économique, industriel et des services du mois d'août, de même que le dernier indicateur de confiance des consommateurs du mois. Les chiffres préliminaires de l'inflation dans la zone euro pour le mois d'août suivront mercredi, ainsi que les données concernant la croissance économique de l'Inde et du Canada pour le deuxième trimestre. Les indices des directeurs d'achats concernant la Chine, le Japon, la zone euro, le Canada et les États-Unis, de même que les chiffres du chômage de juillet dans la zone euro, seront communiqués jeudi. Enfin, les États-Unis annonceront vendredi leurs derniers chiffres de l'emploi.