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Macro hebdo

Deux minutes pour rester informé : La BCE manque encore de confiance pour commencer à réduire ses taux ; la Chine définit son objectif de croissance pour 2024


Que faut-il savoir ?

La présidente de la Banque centrale européenne (BCE), Christine Lagarde, a indiqué que, bien que l'inflation se rapproche de son objectif de 2 %, la banque centrale n'était pas encore « suffisamment confiante » pour amorcer une baisse des taux. Lors de sa réunion de politique monétaire la semaine dernière, la BCE a maintenu son principal taux directeur à 4 %. Les marchés anticipent une baisse des taux en juin, ce qui « semble converger » avec le point de vue de la BCE, a ajouté Mme Lagarde. Selon une estimation préliminaire réalisée au début du mois, l'inflation s'est repliée à 2,6 % en février, contre 2,8 % en janvier. Parallèlement, la croissance du PIB de la zone euro au quatrième trimestre (T4) a été confirmée à 0,0 % en rythme trimestriel. De son côté, le président de la Réserve fédérale (Fed), Jerome Powell, a déclaré devant le Congrès que la Fed n'était « pas loin » d'avoir la confiance nécessaire pour amorcer son propre cycle de réduction des taux d'intérêt. 


Dans le monde

À l'occasion de l'ouverture, par le premier ministre Li Qiang, de la session annuelle de l'Assemblée nationale populaire la semaine dernière, la Chine a une nouvelle fois fixé son objectif de croissance annuelle pour 2024 à « environ 5 % ». Bien que comparable à celui fixé en 2023, ce nouvel objectif peut être considéré comme ambitieux dans la mesure où, en 2022, la croissance avait été freinée par la politique « Zéro Covid » menée par le pays. Un certain nombre de mesures visant à soutenir la reprise poussive du pays consécutive à la pandémie ont également été annoncées, dont des initiatives destinées à aider un secteur de l'immobilier en difficulté. En outre, une série d'obligations d'État spéciales sera émise au cours des prochaines années, à commencer par une émission de 1 000 milliards de RMB (environ 139 milliards de dollars) pour 2024.

Le chiffre à la une : 37,4 milliards de tonnes

Selon l'Agence internationale de l'énergie (AIE), les émissions mondiales de CO2 liées à l'énergie ont atteint un niveau record en 2023, quoique à un rythme plus lent que l'année précédente en raison de la progression des énergies renouvelables.  Ces émissions ont augmenté de 410 millions de tonnes en 2023 pour atteindre 37,4 milliards de tonnes, soit une hausse de 1,1 % par rapport à 2022. L'AIE a souligné les progrès réalisés dans la mise en œuvre des technologies d'énergie propre, citant notamment l'énergie solaire, éolienne et nucléaire ainsi que les véhicules électriques. Selon elle, sans ces avancées, les émissions de CO2 auraient été trois fois plus importantes à l'échelle mondiale au cours des cinq dernières années.


Le bon mot

Super Tuesday : journée du processus électoral présidentiel américain durant laquelle le plus grand nombre d'États organisent des élections primaires, dont les résultats sont considérés comme un bon indicateur du candidat le plus susceptible de remporter l'investiture de son parti pour se présenter à l'élection présidentielle.  Donald Trump a remporté 14 de ces 15 États, poussant sa principale rivale, Nikki Haley, à se retirer de la course. Parallèlement, le président Joe Biden a exposé ses thèmes de campagne lors de son discours sur l'état de l'Union.

À venir

Lundi sera publiée l'estimation définitive de la croissance du PIB japonais au T4. Les chiffres de l'inflation américaine en février seront communiqués mardi, de même que les derniers chiffres du chômage au Royaume-Uni. Le taux de croissance du PIB britannique pour le mois de janvier et les chiffres de la production industrielle dans la zone euro sont attendus mercredi. Enfin, les données de février relatives à la production industrielle et manufacturière américaine seront annoncées vendredi.

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