Deux minutes pour rester informé : Nouveaux sommets pour les actions américaines ; confiance de la BCE dans la maîtrise de l'inflation

Que faut-il savoir ?

Les solides résultats des entreprises ont propulsé les actions américaines vers de nouveaux sommets la semaine dernière, le S&P 500 et le Nasdaq, principalement composé de valeurs technologiques, clôturant à de nouveaux records avant de se replier plus tard dans la semaine sur fond de préoccupations liées à l'inflation. Plusieurs distributeurs ont fait état de résultats supérieurs aux prévisions au premier trimestre (T1), ce qui semble indiquer que les dépenses des ménages restent soutenues. Depuis le début de l'année, les indices S&P 500 et Nasdaq ont respectivement progressé de 11,1 % et 11,8 %, tandis que les actions mondiales ont gagné 9,5 % [1]. De leur côté, les prix du cuivre ont grimpé à un niveau record de plus de 11 000 dollars la tonne dans la perspective de voir la demande dépasser l'offre, avant de chuter lourdement en milieu de semaine. Le cuivre est utilisé, entre autres, dans les domaines de l'intelligence artificielle, des véhicules électriques et des énergies renouvelables.

^[1]^{En dollars US. Actions mondiales telles que mesurées par l'indice MSCI World NR. Source : FactSet, données au 23 mai 2024}

Dans le monde

La présidente de la Banque centrale européenne (BCE), Christine Lagarde, a déclaré dans une interview être « très confiante » quant à la maîtrise de l'inflation dans la zone euro. Le taux d'inflation annuel de la région s'est établi à 2,4 % en avril, un chiffre stable par rapport à mars et inférieur aux 7,0 % enregistrés il y a un an. Les derniers chiffres sont attendus cette semaine. Les marchés tablent actuellement sur une baisse des taux d'intérêt de la BCE en juin. À l'inverse, selon le procès-verbal de la dernière réunion de politique monétaire de la Réserve fédérale, les responsables de la banque centrale ont exprimé leur inquiétude concernant l'inflation et ont indiqué qu'il faudra plus de temps que prévu pour retrouver la confiance nécessaire à un abaissement des taux d'intérêt.

Le chiffre à la une : 4/7

Le Premier ministre britannique, Rishi Sunak, a surpris les marchés en annonçant la tenue d'élections législatives le 4 juillet, et non en octobre/novembre comme prévu. En outre, la baisse du taux d'inflation annuel au Royaume-Uni a été moins marquée que prévu en avril, passant de 3,2 % en mars à 2,3 %, ce qui constitue son plus bas niveau depuis près de trois ans. Les marchés anticipaient un recul de l'inflation à 2,1 %, douchant ainsi les espoirs de voir la Banque d'Angleterre abaisser ses taux d'intérêt au début de l'été. Nous tablons désormais sur une première baisse en août. Au Japon, le taux d'inflation annuel a ralenti, passant de 2,7 % en mars à 2,5 % en avril, tandis que l'inflation sous-jacente a reculé pour le deuxième mois consécutif, passant de 2,6 % à 2,2 %. Ces données ont conforté les attentes selon lesquelles la Banque du Japon temporisera avant de relever à nouveau ses taux d'intérêt.

Le bon mot

GRANOLAS : acronyme désignant un groupe de grandes entreprises européennes fortement exposées à l'international, qui devraient enregistrer une solide croissance des bénéfices dans des secteurs présentant d'importantes barrières à l'entrée. Les « Granolas » se composent des laboratoires pharmaceutiques GSK et Roche, du fabricant de semi-conducteurs ASML, du groupe agroalimentaire Nestlé, des laboratoires pharmaceutiques Novartis et Novo Nordisk, du groupe de cosmétiques L'Oréal, du groupe de luxe LVMH, des laboratoires pharmaceutiques AstraZeneca et Sanofi et de l'éditeur de logiciels SAP. Ce groupe, considéré comme l'équivalent européen des sept valeurs phares américaines dites « Magnificent Seven », a contribué à propulser l'indice européen Stoxx 600 à des niveaux record cette année.

À venir

L’indicateur Ifo du climat des affaires en Allemagne, très attendu, sera communiqué lundi, suivi mercredi des chiffres de l’inflation du pays pour le mois de mai. Une série d'indicateurs concernant la zone euro, dont les derniers indices du climat économique, industriel et des services, est attendue jeudi, de même qu'une deuxième estimation de la croissance du PIB américain au T1. Enfin, vendredi seront communiqués les indices des directeurs d'achat du mois de mai en Chine, les taux de croissance du PIB de la France et du Canada au T1 et les chiffres de l'inflation dans la zone euro.