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En 2024, une allocation d’actifs résolument « en même temps »


Les points clés

  • Nous attendons une correction technique au premier trimestre, constituant selon nous un bon point d’entrée pour remettre du risque dans les portefeuilles
  • En effet, nous abordons 2024 avec optimisme et favorisons les actions américaines, la dette souveraine des pays développés, ainsi que les stratégies de couverture dynamiques
  • Notre allocation d’actif prend ainsi acte de la corrélation positive persistante entre actions et taux longs : nous chercherons en même temps l’exposition à la duration et au risque actions
  • Nous pensons en revanche que le crédit apporte moins de valeur dans un portefeuille-multi asset car les spreads sont déjà serrés : autant s’exposer à la duration pure d’une part et aux actifs plus risqués d’autre part

Prêts à appuyer sur l’accélérateur, mais…

Nous allons ajouter du risque dans nos portefeuilles en 2024 en privilégiant les actions américaines et en allongeant leur duration, essentiellement avec des obligations souveraines des pays développés. Mais nous temporisons car la baisse des taux en novembre-décembre 2023 est allée trop vite et trop loin, ce qui devrait entraîner une consolidation technique au premier trimestre 2024 et offrir un meilleur point d’entrée.

Aujourd’hui, la duration de nos portefeuilles est réduite alors que nos vues sont neutres sur les actions ; nous avons tactiquement allégé l’exposition à la suite du fort rebond alimenté par la baisse des taux réels et le regain d’appétit pour le risque des investisseurs. Nous disposons d’un niveau de liquidités (une classe d’actifs

relativement bien rémunérée) assez élevé et sommes prêts à le déployer sur les actions. Par ailleurs, nous avons réduit le biais croissance au profit des secteurs de la santé et des services aux collectivités par exemple.

Les matières premières – auxquelles nous nous exposons notamment via des futures sur indice – devraient aussi profiter de l’environnement économique et politique aussi instable que complexe. Ces dernières peuvent présenter un réel intérêt dans un portefeuille diversifié en cas de risque géopolitique accru, surtout alors que les cours du pétrole se rapprochaient du bas de leur fourchette de négociation.

Enfin, nous sommes prudents sur la Chine car la situation conjoncturelle reste dégradée dans un ajustement immobilier qui prendra du temps et alors que de nombreux investisseurs continuent de se retirer. Nous n’excluons pas d’y revenir mais attendons d’avoir une meilleure visibilité.

En bref, l’enthousiasme de fin 2023 nous rend patients… mais très confiants !

Pour la première partie de 2024, nous privilégions un portefeuille « en même temps », surpondéré sur les actions notamment américaines et sur la dette souveraine des pays développés

  1. Les actions américaines

Nous apprécions particulièrement la résilience de la croissance, la poursuite de la désinflation alors que le pic des taux est derrière nous. L’expansion du rallye, concentré en 2023, laisse de la place à des bénéfices importants pour beaucoup de valeurs.

  1. La dette souveraine des pays développés

Si les anticipations de politique monétaire de part et d’autre de l’Atlantique sont allés très et donc probablement trop loin à court terme, la tendance de baisse des taux devrait se poursuivre en moyenne sur 2024, après un choc inflationniste exogène qui est enfin bien derrière nous.

  1. Les stratégies de couverture dynamiques

Le régime d’inflation est responsable, à notre sens, de la forte corrélation entre classes d’actifs. Nous avons alterné et continueront d’alterner les phases de corrections synchronisés (septembre-octobre 2023) et de rallyes tout aussi synchronisés (novembre-décembre). Aujourd’hui encore, l’inflation sous-jacente est encore trop forte pour basculer vers une corrélation négative plus classique. Nous mettons donc en place des stratégies de couverture dynamiques qui consistent à acheter des options quand leur coût est relativement faible. Cette approche est valable tant dans des marchés haussiers que baissiers :

  • Dans une phase de marché baissier, la protection coûte plus cher que dans un marché haussier, c’est pourquoi nous préférons acheter de la protection tactiquement dans un marché haussier (car elle ne coûte pas cher). L’intérêt ? Acheter des options à moindre coût et les exercer lorsque le marché se retourne afin de cristalliser nos gains. Un exemple concret : acheter des put sur l’Eurostoxx sur 2024.
  • Dans une phase de marché haussier, pour profiter du rally, nous pensons qu’il est opportun d’utiliser du levier en étant long sur les actions et long en duration. Ainsi, via des futures, notre exposition va dépasser la valeur de notre investissement.

A ce stade, nous voyons un intérêt limité à intégrer du crédit dans un portefeuille diversifié

Bien que le crédit soit un segment clé du spectre obligataire, et bien que globalement favorable à la classe d’actifs compte tenu de la résilience des économies développées, nous voyons un intérêt limité à l’intégrer dans nos portefeuilles multi-actifs aujourd’hui avec des spreads déjà serrés. Lorsque l’on regarde les valorisations, nous voyons que les niveaux de spreads directs ont connu une accélération alors que la Fed se prépare à procéder à des baisses de taux, et historiquement le crédit souffre à l’approche d’une période de baisse de taux.

Pour autant, le retour de la volatilité obligataire, nettement plus haute depuis deux ans que sur la décennie précédente, offre des opportunités à la gestion active des portefeuilles. 

    Avertissement de risque

    La valeur des investissements, et les revenus qu'ils génèrent, peuvent aussi bien baisser qu'augmenter et les investisseurs peuvent ne pas récupérer le montant initialement investi.

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